Résumé :
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Guyau se propose de déterminer la portée, l'étendue et les limites d'une morale exclusivement scientifique, c'est-à-dire fondée sur les faits biologiques et sociologiques et non sur les sentiments et les préjugés, et ne reconnaissant aucun impératif absolu et catégorique. Une telle morale ne peut présenter à l'individu comme mobile d'action le bonheur de la société qui est souvent en contradiction avec le bonheur de l'individu. Une morale positive sera donc d'abord individualiste et ne s'occupera des destinées de la société qu'en tant qu'elles enveloppent plus ou moins celles de l'individu. Elle se fonde sur l'effort instinctif de l'individu pour conserver et accroître la vie matérielle et intellectuelle, la vie à la fois la plus intense et la plus variée sous ses formes.
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