Résumé :
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L’exposition « Les Orientales de Liszt » est la première consacrée au compositeur romantique et à l’Orient.
Son séjour de cinq semaines à Constantinople en 1847 en forme naturellement le coeur, placé dans le contexte général de l’Orientalisme au XIXe siècle, illustré par les artistes et les écrivains, connus ou inconnus, que Liszt a fréquentés. Ainsi les Saint-Simoniens, Lamartine, Delacroix, Ingres, Gerôme, etc. sont évoqués à travers des manuscrits, partitions, livres, tableaux, gravures, portraits et divers objets qui lui ont appartenu (par exemple le diplôme de l’Ordre du Nishan Iftikhar que le Sultan Abdulmecit lui a décerné et la tabatière en argent, ornée de perles et de diamants, qu’il lui a offerte après ses concerts au Palais de Tcheregan). L’exposition explore les liens peu connus et originaux entre Liszt, l’Orient et l’Orientalisme, ainsi qu’on peut le voir dans son oeuvre musicale et littéraire. Plus généralement, la vie musicale à Constantinople autour de 1850, dans les palais impériaux et en ville, est présentée dans le cadre de l’occidentalisation de l’Empire ottoman : la présence de Giuseppe Donizetti pacha, le développement de l’opéra italien, la pratique musicale des sultans et de leur famille. A la bibliothèque orientaliste de Liszt répond la bibliothèque occidentaliste des Sultans, où se trouve même une partition manuscrite du compositeur, inconnue jusqu’à présent. L’exposition repose sur des documents et objets de diverses collections turques (Université d’Istanbul, Bibliothèque Atatürk, Salt, Palais nationaux), hongroises (Musée-mémorial et centre de recherche de l’Académie de musique Liszt de Budapest), allemandes (Klassik Stiftung de Weimar : Goethe- und Schiller-Archiv, Musées, Bibliothèque Anna Amalia), anglaises, françaises, mais aussi privées.
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