Résumé :
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L’invention d’une ville est un geste démiurgique par lequel l’écrivain concurrence le « grand architecte ». En la nommant, en dessinant sa géographie, en élaborant ses structures politiques et juridiques, il donne matière à ses rêves ou à ses cauchemars.
De Babel à Gotham city, de l’Atlantide à Metropolis, la cité imaginaire nourrit la littérature et les arts. Pure création ou réalité revisitée, elle s’inscrit le plus souvent dans une réflexion « politique » sur l’organisation sociale, tantôt pour critiquer ce qui existe, tantôt pour poser les bases d’un idéal, souvent les deux à la fois. Il arrive que la frontière se brouille entre réel et imaginaire : si New York, Paris, Londres ou Tōkyō sont à la source de cités inventées, architectes et urbanistes n’hésitent pas à puiser leur inspiration dans le fonds romanesque, pictural ou encore cinématographique.
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