Résumé :
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L’idée de liberté, mise en valeur par le kantisme, a entraîné au début du XXème siècle une autonomisation, par rapport à la philosophie, de la discipline « montante » qui, tout en restant largement sous sa protection ou sa tutelle universitaire, était de moins en moins « littéraire », de plus en plus « scientifique »: la psychologie. Celle-ci est alors conçue comme une propédeutique à l’éducation de la volonté tout autant qu’à la formation du jugement. Le philosophe Jules Payot, auteur de Conseils et directions pratiques adressés aux instituteurs (1891) et futur recteur, en viendra même à écrire, plaçant pour l’occasion le réel avant l’idéal, la religion et les moyens avant les fins : « Le point de départ de toute pédagogie doit être une étude de la psychologie. Il faut tout d’abord s’occuper de ce qu’est l’enfant, l’adolescent, puis de ce qu’ils doivent être »
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